Quand la chasse s’invite dans les jardins

La destruction du sanglier dans un quartier résidentiel à Marche-en-Famenne a été autorisée dès le 15 août ! Le projet d’arrêté du Ministre Borsus va-t-il régler ce problème qui se renouvelle de plus en plus ?

C’est évident : il y a bien trop de sangliers, et les chasseurs ne jouent pas leur rôle de régulateurs, que du contraire !  Les principales conséquences en sont un nombre important de dégâts aux cultures et dans les jardins, mais aussi une perte conséquente de biodiversité dans les forêts et également dans les réserves naturelles !

Trop de chasseurs visent à accroître les populations de sangliers pour permettre à leurs invités de tirer sur un maximum d’animaux. Et la législation wallonne actuelle les autorise à nourrir cette espèce toute l’année sans limitation de quantité. Cette déviation favorise le maintien d’une population nombreuse, notamment par une reproduction des jeunes femelles avant l’âge d’un an, et engendre une descendance abondante en très peu de temps.

Le gouvernement wallon reste sourd à nos revendications, pourtant répétées depuis plusieurs années.  

Par ailleurs, un projet modifiant cette législation se trouve sur la table du Gouvernement. Il prévoit l’interdiction progressive du nourrissage du 1er décembre au 31 mars dès 2023 puis du 1er novembre au 31 mars en 2024 et 2025 et puis du 1er octobre au 31 mars à partir de 2026.

A terme, le nourrissage du sanglier resterait donc autorisé d’avril à septembre, sans limitation de quantité. Et, cerise sur le gâteau, les chasseurs demandent que les pouvoirs publics paient les dégâts qui seraient occasionnés par cet arrêt hivernal du nourrissage !

C’est évidemment intolérable, car les dégâts existent déjà aujourd’hui de la faute du monde de la chasse et ce sont les chasseurs qui les paient comme le prévoit la loi du 14 juillet 1961. Il serait inacceptable que ce soient les pouvoirs publics qui en assument le financement ! Pourquoi, nous, citoyens, devrions-nous payer pour les dérives occasionnées par les chasseurs eux-mêmes ?

Décidément, quand les chasseurs comprendront-ils qu’ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis ?

De plus, aucune modification pour le nourrissage du cerf n’est prévue dans le projet d’arrêté, alors qu’il est patent que des dérives importantes existent notamment par l’apport en grande quantité de luzernes du 1er novembre au 30 avril. Or, rappelons que le principe du décret chasse est l’interdiction du nourrissage.

Pourquoi le Gouvernement ne suit-il pas l’exemple de la Commune de Stoumont qui a interdit sur le territoire de sa commune tout nourrissage, excepté dérogation dûment justifiée en cas de conditions météorologiques exceptionnelles ou de dégâts importants aux cultures ?

C’est clair, net, précis et simple à mettre en place et à contrôler. Cela supprime toute dérive, mais ce n’est évidemment pas ce que recherchent bon nombre de chasseurs influents auprès du Gouvernement.

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Aidez-nous à mettre fin aux dérives de la chasse en Wallonie

Ensemble, engageons-nous pour faire modifier la loi belge dont le fondement datant de 1882 ne tient pas compte des réalités du 21ème siècle en ce qui concerne:

  • la perte dramatique de biodiversité,
  • le bien-être animal,
  • les aspirations sociétales.

Oeuvrons tous ensemble pour enrayer la chute de la biodiversité wallonne en optant pour une meilleure gestion de la faune sauvage.

Chaque année, des centaines de milliers d’animaux meurent du fait de la chasse dont une bonne partie dans d’inutiles et atroces souffrances. Nous ne pouvons plus tolérer cette maltraitance de la faune sauvage.

Exigeons que le gouvernement mette fin aux dérives de la chasse qui déstabilisent l’ensemble des écosystèmes en mettant en oeuvre les dispositions législatives nécessaires pour réformer la chasse en profondeur en la mettant en concordance avec notre époque et les aspirations de la majorité des citoyens qui ne comprend plus que le bien-être animal ne soit pas mieux pris en compte.

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