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Dernier mois réglementaire de battues au grand gibier (avant la prolongation régulière en janvier) et encore plusieurs dérives à recenser. Heureusement, en décembre, les pratiques les plus regrettables ont surtout concerné les affichages des battues ainsi que le traitement des restes de gibier.
À Arbre, dans la commune de Profondeville, plusieurs battues n’ont pas eu lieu dans les règles en ce mois de décembre.
Premièrement, le bois dans lequel se sont déroulées les battues n’était pas répertorié sur chasse on web ni sur le site de la commune, pour les deux date de chasse rapportées par les riverains.
Malgré le manque d’information sur le logiciel, il suffit d’un affichage correct sur le territoire de chasse pour que cette chasse soit conforme à la loi. Cependant, selon les témoins sur place, aux chemins d’entrée du bois concerné : aucune affiche rouge réglementaire mais des pancartes « Prudence chasse en cours ».
Photo d’un des panneau prise sur place au moment de la battue
Ces panneaux non-réglementaires ont été installés quelques instants avant la battue, alors que les véhicules des chasseurs se stationnaient dans tous les chemins d’accès, sans doute pour bloquer le passage.
Ce blocage limite sans doute le risque qu’un promeneur s’aventure dans le bois pendant la chasse mais cette méthode présente tout de même l’énorme risque de voir quelqu’un qui serait entré avant l’arrivée des véhicules se faire piéger dans le bois ! Ce n’est pas sans raison que la législation en la matière oblige les gestionnaires de chasse à placer les affiches minimum 48 heures avant le début de la battue.
Photos des véhicules garés sur les chemins d’accès au bois sur place
Après quelques recherches, nous avons eu la confirmation qu’il s’agissait bien d’une battue à cor et à cris avec des rabatteurs et des chiens. Enfin, le bois en question est un bois accessible au public comportant une balade fléchée. Sans affiches réglementaires d’interdiction de passage pendant les jours de battue sur ce territoire, cela relève donc sans aucun doute d’une infraction, dangereuse pour le sécurité des promeneurs éventuellement présents avant l’arrivée des chasseurs.
Une fois la battue terminée, les chasseurs ont retiré leurs panneaux et réouvert les chemins en retirant leurs véhicules. Après avoir contacté la DNF, celle-ci renvoie vers la police pour fermeture illégale et la police renvoie à la DNF pour effectuer les contrôles… Affaire à suivre !
Traversée des cyclistes sur le territoire de chasse (source : RTL Info)
On décide de suivre le sentier de grande randonnée, le GR12, indiqué par ces marquages rouge et blanc bien visibles. À l'entrée du sentier, aucun panneau indiquant qu'il y a une chasse.
Cycliste sur place
Déchets de gibier découpé en forêt issus de plusieurs témoignages
Les gestionnaires de chasse ont donc la responsabilité de veiller à enfouir les déchets, loin des chemins accessibles au public. Le règlement de chasse wallon autorise les chasseurs à découper le gibier en forêt, juste après la chasse, en laissant les parties non-comestibles, jusqu’à 25 kilos maximum avec certaines conditions qui ne sont pas toujours respectées. « La jurisprudence en la matière veut que ces déchets soient enterrés et distants d’un chemin emprunté par des promeneurs », explique Nicolas Yernaux.
Photo d’un des faisans retrouvé mort dans la rue à proximité d’un territoire qui chasse le faisan
Non seulement ce récit est choquant pour les habitants qui retrouvent des cadavres de faisans chez eux sachant pertinemment que ceux-ci seront utilisés uniquement pour appâter les renards et les piéger mais il est révoltant de savoir que tout cela est autorisé aux yeux de la loi…
Notre collectif, regroupant plus de 80 associations a pour but de faire évoluer la loi sur la chasse afin qu’elle prenne en compte les diverses sensibilités de la société (bien-être animal, biodiversité, activités socio-récréatives en forêt).
Associations fondatrices :