Le collectif Stop Dérives Chasse a envoyé 15 propositions aux partis politiques wallons. Découvrez ci-dessous les réponses détaillées de DéFi.
Dans les forêts en surpopulation de grands gibiers : mettre en pratique de manière plus intensive la chasse par affût sur miradors. Cette pratique ne nécessite pas de protéger les plantations par des clôtures coûteuses. Elle est aussi plus éthique et écologique, et peut être combinée avec un système de licence.
Intensifier la lutte contre la surpopulation des sangliers qui constituent une menace pour les cultures, la biodiversité et qui sont source de troubles de voisinage.
Les questions de biodiversité et de bien-être animal sont intrinsèquement liées. La gestion de la faune sauvage, notamment, doit être abordée au regard de l’écosystème dans son ensemble. Ainsi, il nous semble indispensable de prendre en considération les espèces sauvages, y compris les invertébrés dans le Code wallon du bien-être animal, et de mettre en place un plan d’action spécifique pour les espèces sauvages menacées (exemple : chauves-souris en Région bruxelloise).
Appliquer exclusivement les procédés de capture et de mise à mort qui engendrent le moins de souffrances.
Depuis l’instauration du Pôle Ruralité*, un certain déséquilibre existe entre les cinq sections (agriculture, agroalimentaire et alimentation ; chasse ; forêt et filière bois ; nature ; pêche), la chasse et la pêche étant toujours surreprésentées.
DéFI est favorable à une représentation plus équilibrée de différentes sections au sein du Pôle Ruralité. Enfin, DéFI souhaite que soient organisées des Assises de la pêche et de la chasse pour dégager des mesures permettant un assainissement éthique de ces pratiques. La gestion de la faune sauvage doit se faire de façon scientifique, documentée, indépendante et transparente, dans le seul intérêt des espèces et de leurs équilibres.
Le nourrissage du gibier constitue un problème sensible contribuant à la prolifération du gibier qu’il convient de régler. À titre d’exemple, le nourrissage reste autorisé pour le sanglier au sud du sillon Sambre-et-Meuse tandis qu’il est strictement interdit au nord de ce dernier. Si les chasseurs estiment qu’il est indispensable de les nourrir pour maintenir la population en forêt pour, ainsi, éviter les dégâts aux cultures, cela leur offre un avantage parce qu’ils sont plus aptes à se reproduire ou à passer l’hiver alors que les étés chauds favorisent déjà des glandes nourricières importantes. De plus, si le sanglier a de quoi se nourrir, il va se reproduire davantage. C’est pourquoi DéFI souhaite mettre fin au nourrissage du gibier sur l’ensemble du territoire des Régions bruxelloise et wallonne.
La sauvegarde des alouettes, cailles, perdrix nécessite des mesures agro-environnementales plus contraignantes et importantes que celles subsidiées à l’heure actuelle. Interdire la chasse pour des espèces rares ou en voie de raréfaction et permettre que la petite faune, notamment celle des milieux agricoles, ne puisse plus faire l’objet de prélèvements autres que dans un but scientifique ;
Revoir la liste des espèces protégées, envahissantes ou de déprédation (animal occasionnant des dégâts), et mettre en place des plans d’actions adéquats pour préserver l’équilibre des écosystèmes et préserver la biodiversité.
La chasse, souvent décriée, doit être vue uniquement comme un outil de régulation de la faune wallonne. DéFI souhaite interdire l’élevage à des fins de chasse récréative de petit et grand gibier. La pratique de la chasse sera strictement encadrée et limitée à des opérations de régulation de la faune.
En Wallonie, il faut revoir le statut “nuisible” du renard, qui régule l’écosystème notamment en se nourrissant presque exclusivement de petits rongeurs : il est un “dératiseur” naturel fort utile et donc est nécessaire à la stabilité des cultures agricoles.
En Wallonie, il faut revoir le statut « nuisible » du renard, qui régule l’écosystème notamment en se nourrissant presque exclusivement de petits rongeurs : il est un « dératiseur » naturel fort utile et donc nécessaire à la stabilité des cultures agricoles.
Limiter et contrôler la chasse à une pratique permettant la régulation de la faune wallonne, y compris les sangliers, et assortir le plan de gestion des espèces envahissantes d’une obligation d’information des promeneurs à charge des chasseurs.
Notre collectif, regroupant plus de 80 associations a pour but de faire évoluer la loi sur la chasse afin qu’elle prenne en compte les diverses sensibilités de la société (bien-être animal, biodiversité, activités socio-récréatives en forêt).
Associations fondatrices :