Le collectif Stop Dérives Chasse a envoyé 15 propositions aux partis politiques wallons. Découvrez ci-dessous les réponses détaillées des Engagés.
Les objectifs de densité cible dans la circulaire plan de tir seront revus, en tenant compte de l’équilibre forêt-gibier, des nouvelles méthodes de recensement, des capacités d’accueil des forêts et des plaines et de la diversité des objectifs à atteindre (équilibre forêt, gibier, biodiversité, observation des animaux sauvages, éthologie des espèces, revenus cynégétiques, diversité des contextes…).
Les populations de gibier, en particulier le sanglier, ont connu aux cours des dernières années une importante augmentation qui pèse lourdement sur l’équilibre de la faune et la flore. Nos bois et forêts souffrent de cette surpopulation. Il faut réduire ces surdensités en unissant l’ensemble des acteurs, au premier rang desquels les chasseurs. L’objectif doit être une éradication de l’espèce sangliers au nord du Sillon Sambre et Meuse et une importante réduction au sud de celui-ci. L’objectif de réduction devra être viser à mettre fin à cette surdensité et devra faire l’objet d’un suivi au travers du contrôle du respect des plans de tirs en ce compris des dispositions complémentaires (règlements de chasse) visant des restrictions de tir relatives aux laies.
La transparence est essentielle, quelle que soit la thématique visée. Un monitoring des tirs de prélèvements est déjà mené par le DNF afin de déterminer le respect des plans de tirs. Toute mesure permettant d’améliorer celui-ci et de l’affiner est la bienvenue. Pour ce qui concerne la publication annuelle, elle doit être réalisée le plus rapidement possible conformément aux dispositions réglementaires existantes (Art.11 AGW 27 02 2014) dès que l’ensemble des données sont disponibles afin d’éviter de ne disposer que d’une vision incomplète des résultats annuels.
Les animaux sauvages ne sont pas directement sous l’emprise de l’homme et le statut juridique entre les animaux d’élevage et les animaux constitutifs de la faune sauvage est très différent, la distinction doit être maintenue.
Favoriser les méthodes de chasses dites de « poussée silencieuse » ou traque-affût lorsque le contexte environnemental le permet, tout en maintenant le choix, par l’organisateur de chasse et du titulaire du droit de chasse, du mode de chasse collective qu’ils estiment le plus approprié au regard du territoire de chasse eu égard aux spécificités liées à l’environnement, au relief, aux couverts, au type de flore et de faune. Renforcer les dispositions relatives à la formation et notamment à la formation au tir, et soutenir financièrement les associations qui organisent ces formations.
L’usage de l’arc à la chasse est considéré comme autorisé suite à une décision de justice. Il convient de mener une réflexion sur son usage notamment dans des zones où la pratique de la chasse est plus complexe afin d’endiguer la prolifération de gibier (proximité de zones d’habitation). Des expériences pilotes et une attention à cette pratique dans d’autres pays pourraient permettre de mieux définir les conditions de son usage. Les enjeux doivent bien évidemment être conciliés, en considérant notamment le bien-être animal.
La réforme de la fonction consultative a été portée par le Ministre René Collin, elle a permis de mettre en place une structure qui permet aux environnementalistes d’avoir une position incontournable et beaucoup plus équilibrée dans l’ensemble des matières soumises à l’avis du pôle Ruralité. La réforme peut toutefois encore s’améliorer et les Engagés sont ouverts à la réflexion sur cette thématique. Notre programme mentionne d’ailleurs clairement qu’il est important de « Renforcer le dialogue entre les acteurs du milieu naturel afin de favoriser des mesures de gestion concertée, notamment en révisant en Wallonie l’organisation et le fonctionnement du Pôle ruralité du CESE.
Interdire à terme le nourrissage d’animaux destinés à la chasse (sangliers, etc.)
La pratique de la chasse doit pouvoir demeurer accessible à tous les publics. Imposer une interdiction totale les dimanches et jours fériés poseraient des problèmes en matière d’organisation des journées de chasse, de disponibilité des chasseurs, des traqueurs et autres auxiliaires de la chasse et au final de respect des objectifs de prélèvement fixés par les plans de tirs, et des objectifs de régulation de la faune sauvages, qui rappelons-le est d’utilité publique. Une interdiction totale aurait, également, pour conséquence de priver de nombreux pratiquants de la possibilité de chasser et de ce fait à en restreindre la pratique à certains publics., notamment les jeunes adultes intéressés par la chasse. Il en résulterait un risque de professionnalisation et de dérive accrue vers une forme de chasse « professionnelle » qui est source de nombreuses dérives. Un accent particulier doit être porté sur l’amélioration de l’information sur les jours de chasse auprès du grand public au travers d’outils comme ChasseOnWeb. Il permet, de la sorte, de mieux connaitre les jours de chasse. Il faut noter que les jours de chasse n’entrainent pas de fermeture des espaces chaque dimanche et chaque jour férié mais juste le nombre nécessaire à pouvoir assurer la régulation de la faune sauvage. L’espace forestier demeure accessible de nombreux dimanche et /ou jour férié.
Il convient de maintenir une distinction des espèces gibier et des autres espèces. La gestion de ces espèces nécessite des pratiques spécifiques pour lesquelles il convient de conserver des législations spécifiques. Cependant, il conviendra de mener une évaluation régulière de ces législations et de les adapter en fonction des évolutions des populations. La liste des espèces gibier doit ainsi pouvoir être amenée à être mise à jour.
Nous estimons que des alternatives à l’introduction artificielle et massive de certaines espèces doivent être étudiées, et que celles-ci peuvent être mises en œuvre pour atteindre cet objectif nécessaire à l’équilibre de la faune et de la flore. Dans une perspective de gestion à long terme, il convient ainsi de progressivement réduire l’introduction d’animaux domestiqués ou apprivoisés et de veiller à la mise en œuvre de plans de gestion plus durables réfléchis dans ce cadre. Pour remédier à la diminution de notre petite faune de plaine, il y a lieu d’agir également sur la restauration du milieu et la gestion des prédateurs. La chasse est une activité nécessaire à la régulation des populations de gibier et les chasseurs sont très souvent attentifs à la préservation des espèces notamment la perdrix grise. C’est souvent à la suite des démarches de chasseurs auprès des agriculteurs que l’habitat de l’espèce est amélioré au bénéfice de la perdrix mais aussi de toute la petite faune des plaines. La restauration de la petite faune des plaines passera par l’association des efforts de l’ensemble des acteurs de la ruralité.
La gestion de la faune sauvage est par nature une matière sujette à constante évolution et adaptation. Une évaluation systématique et périodique de l’état de la faune et de la flore et de l’évolution des populations de gibier est nécessaire. Dans le respect de l’équilibre des populations et afin de limiter les risques pour la santé ou la sécurité, il est toujours possible de réfléchir à l’évolution des classements des espèces en s’appuyant sur une base scientifique et en tenant compte des réalités de terrains. La prédation est une cause importante de mortalité de la petite faune de plaine, dont l’importance peut varier selon les espèces proies et les espèces prédatrices présentes sur le terrain. La régulation des prédateurs est un des trois piliers essentiels de restauration de la petite faune de plaine.
La gestion de la faune sauvage est par nature une matière sujette à constante évolution et adaptation. Une évaluation systématique et périodique de l’état de la faune et de la flore et de l’évolution des populations de gibier est nécessaire. Dans le respect de l’équilibre des populations et afin de limiter les risques pour la santé ou la sécurité, il est toujours possible de réfléchir à l’évolution des classements des espèces en s’appuyant sur une base scientifique et en tenant compte des réalités de terrains. La prédation est une cause importante de mortalité de la petite faune de plaine, dont l’importance peut varier selon les espèces proies et les espèces prédatrices présentes sur le terrain. La régulation des prédateurs est un des trois piliers essentiels de restauration de la petite faune de plaine.
Il est regrettable que le Gouvernement actuel n’ait pas procédé à l’adaptation de la législation wallonne afin de correspondre au droit européen. Il appartiendra au prochain exécutif d’assurer la mise à jour de la législation notamment en matière de distance minimale autorisée par rapport aux zones humides. L’usage des munitions doit suivre un processus de sélection des munitions les plus efficientes pour tuer rapidement, proprement et avec le moins de souffrance possible les animaux gibiers. La recherche d’alternatives, actuellement en cours de développement, doit être encouragée et celles qui s’avèrent fournir toutes les garanties en termes d’efficacité et de sécurité et de limitation des dommages à l’environnement devront être promues auprès des chasseurs.
La législation encadrant la pratique de la chasse date de plusieurs décennies et même de plus d’un siècle pour la loi sur la chasse. Bien que plusieurs modifications aient été apportées à celle-ci, il parait indispensable de mener une réflexion sur l’ensemble de ce cadre légal en concertation avec l’ensemble des acteurs de la ruralité afin d’actualiser la pratique aux enjeux sociétaux d’aujourd’hui et donc de cibler les évolutions nécessaires pour notamment répondre à certaines dérives. La chasse doit ainsi pouvoir évoluer dans son cadre et dans sa pratique ; il en va d’ailleurs de l’intérêt même des chasseurs. La chasse et ses acteurs souffrent aujourd’hui d’un déficit d’image.
Notre collectif, regroupant plus de 80 associations a pour but de faire évoluer la loi sur la chasse afin qu’elle prenne en compte les diverses sensibilités de la société (bien-être animal, biodiversité, activités socio-récréatives en forêt).
Associations fondatrices :