Le collectif Stop Dérives Chasse a envoyé 15 propositions aux partis politiques wallons. Découvrez ci-dessous les réponses détaillées d’Ecolo.
Pour restaurer l’équilibre forêts-faune sauvage dans forêts, il faut tout d’abord mettre un coup d’arrêt au nourrissage du grand gibier, dont il est démontré par maintes études et rapports que non seulement il n’atteint pas son objectif de dissuasion, mais qu’à l’inverse, il a pour effet d’augmenter les populations de gibier, pourtant déjà trop importantes dans nos régions. Il y va de la sauvegarde de la biodiversité et des exploitations forestières, agricoles ou encore du tourisme dans nos régions.
Il faut prendre la mesure de l’excès de densités constatées des populations de sangliers et décider d’un plan wallon de réduction des populations des sangliers qui respecte le bien-être animal. Les Assises de la Forêt, lancées par la Ministre Tellier, et qui a rassemblé les différents acteurs de la forêt ont débouché sur 74 résolutions communes qui sont inspirantes pour faire évoluer le cadre wallon.
Pour ECOLO, la priorité est d’améliorer le bien-être de tous les types d’animaux, y compris d’élevage et ceux faisant partie de la faune sauvage. Pour les animaux d’élevage, nous regrettons les reculs de la Commission européenne sur le sujet de la sortie de l’élevage en cage ainsi que ses propositions de révision de la législation européenne sur le bien-être animal moins ambitieuses qu’initialement prévues. Notre programme entend améliorer le sort des animaux d’élevage en sortant de l’élevage intensif pour aller vers un mode d’élevage extensif plus respectueux du bien-être animal, tout en sensibilisant les consommateurs pour qu’ils consomment davantage de protéines d’origine végétale. Notre programme prévoit de mettre progressivement fin à des pratiques qui sont manifestement contraires au bien-être animal comme le gavage, l’élevage en cages individuelles, l’abattage sans étourdissement, l’étourdissement des porcs au C02, ainsi que les mutilations systématiques comme la castration ou la caudectomie (coupage de queue chez les porcs). Nous pouvons préciser que deux mesures clefs de notre programme permettraient d’améliorer le statut juridique des animaux d’élevage et de ceux de la faune sauvage afin d’améliorer leur bien-être. Premièrement, sous cette législature et sous l’impulsion de notre groupe au Sénat, le Parlement fédéral travaille à ce que le bien-être animal rentre dans notre Constitution. Cette dernière reconnaîtrait ainsi que les animaux sont des êtres sensibles. Le processus législatif ne pourra pas être terminé avant les élections du 9 juin 2024. Ainsi, notre programme prévoit de parvenir à cette inscription du bien-être animal dans la Constitution sous la prochaine législature. Secondement, les textes européens dans ce domaine sont clefs. Si nous voulons parvenir à améliore le bien-être du plus grand nombre d’animaux, il faut également agir au niveau européen. C’est pourquoi, notre programme prévoit de désigner un commissaire européen en charge du bien-être animal.
Nous voulons favoriser la chasse en régie (chasse à licences et poussée silencieuse) en forêt publique, et décaler la période de chasse en battue de novembre à janvier (au lieu d’octobre à décembre), tout en réduisant les jours de chasse autorisés pendant les weekends et les congés scolaires.
Reconnaissant les écosystèmes comme sujets de droit, les droits de la nature permettent une préservation plus efficace de ces écosystèmes devant les tribunaux. Ecolo propose de nommer un défenseur ou une défenseuse des droits de la nature, qui serait notamment chargée de :
Nous entendons réformer la loi de la chasse pour mettre progressivement fin aux pratiques comme le nourrissage artificiel dissuasif et supplétif.
Nous voulons également décaler la période de chasse en battue de novembre à janvier (au lieu d’octobre à décembre), tout en réduisant les jours de chasse autorisés pendant les weekends et les congés scolaires.
Nous entendons réformer la loi de la chasse pour mettre progressivement fin aux pratiques comme la chasse des espèces en mauvais état de conservation (comme la perdrix). Nous voulons mettre fin aux dérives de la chasse chez nous comme la chasse d’espèces menacées et en régression.
Nous entendons réformer la loi de la chasse pour mettre progressivement fin aux pratiques comme le lâcher de petits gibiers. Nous voulons mettre fin à l’importation de trophées de chasse d’espèces menacées et aux dérives de la chasse chez nous comme les lâchers d’espèces pour le tir (notamment les faisans et les canards colverts) qui sont sources de propagation de maladie.
Nous entendons réformer la loi de la chasse pour mettre progressivement fin aux pratiques comme la chasse au renard.
Les prédateurs naturels présents dans nos régions doivent être protégés. De plus, leur chasse déséquilibre nos écosystèmes. Par exemple : les renards roux ont un rôle important de régulation des populations de rongeurs.
Certaines pratiques de chasse sont invasives et anti-écologiques. Nous voulons faire évoluer les pratiques du secteur pour ramener la chasse dans le giron des pratiques saines pour la nature et la biodiversité et compatibles avec les autres activités dans la forêt (balades, observation de la nature, etc.)
Notre collectif, regroupant plus de 80 associations a pour but de faire évoluer la loi sur la chasse afin qu’elle prenne en compte les diverses sensibilités de la société (bien-être animal, biodiversité, activités socio-récréatives en forêt).
Associations fondatrices :