Le poids économique de la chasse : la dette cachée de la chasse !

Selon la presse des derniers jours, la chasse pèserait, d’après une étude récente commanditée par les organisations de chasseurs belges auprès du consultant PwC, près de 400 millions d’euros par an en Belgique. La chasse est donc, selon les chasseurs, une activité économique importante. Certes, mais ce chiffre mérite d’être commenté.

Les impacts négatifs de la chasse négligés

Le montant annoncé par cette étude illustre essentiellement les dépenses des chasseurs, comme le paiement du permis de chasse, l’achat d’armes et de munitions, le prix des locations de chasse, le coût d’élevage ou d’achat de petit gibier-volaille, les frais de nourrissage du grand gibier, des dépenses Horeca, etc. Mais il faut, pour dresser le vrai bilan économique d’un secteur d’activité, prendre en compte également son coût d’opportunité, à savoir, par exemple : ce que la Wallonie perd en activité alternative du fait de la chasse, les coûts de moyen et long terme en termes d’atteintes à la nature par les pratiques de la chasse (1). Il ne faut pas négliger non plus le coût non-économique de la chasse lorsqu’elle inflige à la faune sauvage des souffrances inutiles qui sont contraires au bien-être animal…

Des dépenses surestimées ?

Se pose aussi la question suivante :  le montant moyen annoncé de plus de 16.000 euros/an dépensé par chasseur est-il bien réaliste, sachant qu’une part importante des chasseurs émane des classes populaires (dixit les chasseurs !) et qu’une pareille somme représenterait la majorité de leur salaire ? S’il n’y a que ceux qui disposent de moyens financiers importants qui ont répondu (1.450 sur 24.000) afin de gonfler par corrélation la somme totale (il est dans l’intérêt du monde de la chasse de faire sur-valoir son impact économique !), on peut se demander comment il est encore possible d’en tirer des statistiques non biaisées et fiables ?

De tout cela, la presse n’en parle pas. Mais par le passé déjà, le Collectif Stop Dérives Chasse a commenté ce genre de bilan économique : voir par exemple sur son site l’onglet : 
https://stopderiveschasse.be/la-chasse-un-secteur-economique-a-part-entiere/

Des alternatives crédibles existent

Toujours selon cette étude, telle que relatée par la presse, une interdiction de la pratique de la chasse en Belgique coûterait 33 millions d’euros par an au budget de l’Etat (la chasse est régionalisée !). Mais l’étude de PwC se positionne dans l’hypothèse où la chasse serait interdite complètement. D’où la nécessité aberrante d’engager 187 fonctionnaires et de dépenser 33 millions d’euros. Mais personne ne demande l’interdiction de la chasse lorsqu’elle est justifiée, c’est-à-dire lorsqu’elle n’est pas une activité commerciale de loisirs ! Ce qui est demandé par la majorité de la population, c’est que les chasseurs se limitent aux seules tâches de régulation nécessaires pour le grand gibier.

Être objectif nous paraît essentiel !

(1) Dommages causés aux forêts (la commune de Stoumont a perdu la certification PEFC de ses bois à cause de la surdensité du grand gibier, laquelle est due au nourrissage artificiel du grand gibier par les grandes chasses locales)  et  perte de biodiversité (faune et flore) du fait des dérives de la chasse.

Aidez-nous à mettre fin aux dérives de la chasse en Wallonie

Ensemble, engageons-nous pour faire modifier la loi belge dont le fondement datant de 1882 ne tient pas compte des réalités du 21ème siècle en ce qui concerne:

  • la perte dramatique de biodiversité,
  • le bien-être animal,
  • les aspirations sociétales.

Oeuvrons tous ensemble pour enrayer la chute de la biodiversité wallonne en optant pour une meilleure gestion de la faune sauvage.

Chaque année, des centaines de milliers d’animaux meurent du fait de la chasse dont une bonne partie dans d’inutiles et atroces souffrances. Nous ne pouvons plus tolérer cette maltraitance de la faune sauvage.

Exigeons que le gouvernement mette fin aux dérives de la chasse qui déstabilisent l’ensemble des écosystèmes en mettant en oeuvre les dispositions législatives nécessaires pour réformer la chasse en profondeur en la mettant en concordance avec notre époque et les aspirations de la majorité des citoyens qui ne comprend plus que le bien-être animal ne soit pas mieux pris en compte.

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