Les dérives de la chasse : Novembre 2024

Entre sentiment d’insécurité, mainmise de certains chasseurs sur les espaces publics et souffrance animale, le mois de novembre était rempli des exemples des dérives des battues à de nombreux égards.

Gesves : Un cadavre de sanglier blessé par balle

Nous avons reçu un témoignage originaire de Gesves, où un sanglier est décédé des suites d’une blessure. Il a également été retrouvé quelques jours après une battue.

Photo du sanglier reçue par un témoin sur place

La réglementation sur la chasse oblige les gestionnaires de chasse à retrouver les animaux blessés au cours d’une chasse, notamment via l’utilisation d’associations assermentées pour la recherche du gibier blessé. Dans les deux cas, les gestionnaires de chasse sont donc bien en faute. Pour de tels cas, il est malheureusement impossible pour un agent assermenté de dresser un PV faute d’accès et de flagrant délit.

Falisolle et montzen: battue aux sangliers en plaine dangeureuse pour le public

Un témoignage près de Falisolle fait état d’une battue aux sangliers en plaine (ou d’une destruction, difficile de savoir à ce stade) mettant en danger la sécurité des promeneurs. Selon le témoin, en cas de tirs, vu les chemins à travers les champs, quelqu’un peut être facilement touché par une balle car de nombreuses personnes s’y promènent souvent ou y font leur jogging. Aucune affiche d’information n’était apposée sur place et notre témoin a même croisé deux chasseurs pendant son jogging.
 
Un autre témoignage similaire nous est parvenu. Un riverain a assisté à une chasse derrière chez lui pendant une promenade avec son petit-fils à proximité de son habitation. Il a entendu une dizaine de tirs en quelques minutes. Il a donc dû faire demi tour à cause du sentiment d’insécurité évident. A nouveau, aucune signalisation n’était installée à l’entrée du chemin.

Photo du chemin accessible au public,

chassé quelques dizaines de mètres plus loin sans indication

Couvin et Manhay : Sentiment d'insécurité des animaux domestiques à proximité des chasses

A Couvin, les pratiques de chasse à proximité de pâtures inquiétaient déjà le gérant d’un refuge pour chevaux. Selon lui, les miradors positionnés à la limite entre la propriété du refuge et celle du territoire chassé, ainsi que les tirs dirigés selon lui vers ses pâtures – et donc ses animaux – ne sont en pas autorisés par la loi. 

Image tirée du journal SudInfo du 18/11

Récemment un autre cas a alerté le collectif : effrayées par des chasseurs, 5 vaches se sont enfuies dans la nature à Manhay.

Effrayées par les mouvements des chasseurs, les jeunes vaches se sont sauvées de leur pâture avant de se disperser dans la nature. Inquiet et désemparé, l’agriculteur manhaydois a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour qu’on l’aide à retrouver ses bêtes.

Ces deux affaires soulignent très bien le manque de réglementation contraignante concernant la direction des tirs car aucun dossier ne pourrait mener à une infraction. Actuellement, seule la proximité d’habitations à moins de 200 mètres oblige les chasseurs à diriger leurs tirs dans la direction opposée. Aucune mention n’est faite en cas de propriétés où des animaux pâturent ou en cas de route publique qui traverserait ou serait en bordure de territoire. Toute la sécurité des chasses wallonnes – du moins, celles pratiquées à cor et à cri – reposent donc sur le bon vouloir des gestionnaires de chasse, ce qui laisse la place à certaines inquiétudes et une profonde incompréhension des riverains ou des autres usagers de la forêt.

Heure et Erquelinnes : Fermetures illégales des chemins

Comme à Beauraing en octobre, le collectif a été contacté à nouveau à propos d’une affiche rouge apposée sur une route de campagne qui signale une interdiction de passage pendant les battues.
 
Pour rappel : l’affiche rouge est réglementaire, elle ne peut être placée qu’en forêt, et elle représente une interdiction de passage. 

Dans le cas d’un chemin de campagne, par opposition à un chemin forestier, seul un arrêté de police du bourgmestre permet une fermeture d’accès.

Photo du chemin de campagne bloqué par des affiches rouge, prise sur place

Plus étonnant encore, nous avons appris que la commune d’Erquelinnes interdit l’accès à ses forêts la veille ou le lendemain des jours de battues et ce, depuis des années. Cette interdiction est communiquée sur le site internet de la commune ainsi que sur les réseaux sociaux. Le cantonnement DNF compétent est au courant de la situation, a confirmé qu’il s’agissait d’une infraction et a déjà sommé la commune de cesser cette pratique illégale visant à interdire l’accès à la forêt en dehors des jours de battues. 

Capture d’écran d’une publication Facebook du syndicat d’initiative d’Erquelinnes, en date du 08/11/2024

Capture d’écran du site de la commune d’Erquelinnes, en date du 05/12/2024

Il n’y a pas que par la pose abusive d’affiches que les chasseurs tentent d’avoir la mainmise sur les espaces naturels. En bloquant une servitude de passage à chaque journée de chasse avec leurs véhicules à Celles, ou en s’appropriant le droit de chasse sur un territoire sans l’accord du propriétaire à Heure, certains chasseurs empiètent littéralement sur le droit des riverains et des autres usagers de la forêt.

Nismes : chevreuil achevé par des chiens

Lors d’une chasse, le 13 novembre à Nismes, trois chiens ont échappé à la vigilance de leurs maîtres. La meute a poursuivi un chevreuil à l’extérieur du bois, jusque dans le jardin d’une propriété privée. « Ils l’ont mordu à mort, je n’ai rien pu faire pour le sauver, il a agonisé dans mon garage », témoigne un riverain.

Image tirée du journal SudInfo du 14/11

Bois-De-Villers : Chasse aux faisans à quelques mètres d'un jardin

Images filmées à Biercée par une riveraine

Une riveraine a eu la mauvaise surprise d’être réveillée par des tirs venant de son jardin un matin à Biercée. Elle a vu des chasseurs à la limite de son jardin qui réalisaient une battue pour tirer des faisans. Les chiens de chasses couraient dans tous les sens. Il y a des chemins de promenade tout autour du champ où se déroulait la battue et aucun panneau d’avertissement n’avait été placé.
Agissez avec nous pour lutter contre ces dérives et faire réviser la loi à ce propos :
 
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Notre collectif, regroupant plus de 80 associations a pour but de faire évoluer la loi sur la chasse afin qu’elle prenne en compte les diverses sensibilités de la société (bien-être animal, biodiversité, activités socio-récréatives en forêt). 

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Ensemble, engageons-nous pour faire modifier la loi belge dont le fondement datant de 1882 ne tient pas compte des réalités du 21ème siècle en ce qui concerne:

  • la perte dramatique de biodiversité,
  • le bien-être animal,
  • les aspirations sociétales.

Oeuvrons tous ensemble pour enrayer la chute de la biodiversité wallonne en optant pour une meilleure gestion de la faune sauvage.

Chaque année, des centaines de milliers d’animaux meurent du fait de la chasse dont une bonne partie dans d’inutiles et atroces souffrances. Nous ne pouvons plus tolérer cette maltraitance de la faune sauvage.

Exigeons que le gouvernement mette fin aux dérives de la chasse qui déstabilisent l’ensemble des écosystèmes en mettant en oeuvre les dispositions législatives nécessaires pour réformer la chasse en profondeur en la mettant en concordance avec notre époque et les aspirations de la majorité des citoyens qui ne comprend plus que le bien-être animal ne soit pas mieux pris en compte.

Case à cocher