Les dérives de la chasse : Septembre 2024

En ce 1er octobre a eu lieu l’ouverture générale de la chasse mais de nombreuses dérives étaient déjà visibles en septembre ! Voici une petite compilation des enquêtes de terrain et des témoignages reçus par le collectif. 

Clavier : lâchers de faisans et canards colverts

Cela fait quelques années que Saint-Fontaine fait figure d’exemple des dérives de lâchers de gibiers à plume, et cette année n’y déroge pas ! Avec des milliers de canards colverts et de faisans importés, les pratiques causent des nuisances à tous les riverains, en plus de l’impact environnemental catastrophique que tout cela génère. 
D’un autre côté, nous y avons filmé plus de 500 boîtes de transport pour les faisans à proximité d’un des deux enclos où ils étaient élevés jusqu’à la fin du mois d’août.
Une fois lâchés, les centaines de faisans se dispersent partout dans le village et les villages alentours, allant même jusqu’à se faire écraser par le passage des voitures. La maigreur des faisans nous fait penser à l’ingestion d’une grande quantité d’antibiotiques dans leur nourriture au moment de l’élevage, ce qui les rend impropres à la consommation. Affaire à suivre avec l’AFSCA !
Le jour de la chasse, on attire les canards colverts à l’aide d’un appeau pour les faire ensuite s’envoler et les tirer sans aucune peine, par dizaines ou centaines. De nombreux canards sont blessés et finissent par agoniser plusieurs heures.
La chasse aux canards colvert n’implique pas que de la maltraitance animale. Elle représente également un danger pour le public car les chemins à proximité reste tous ouverts pendant la chasse. Nous nous sommes ainsi retrouvé, sans aucune indication, à moins de 50 mètres des chasseurs, avec tout le stress que cette surprise implique et le risque de prendre une balle perdue. Activez le son de votre appareil pour vous rendre compte de la proximité à laquelle tout marcheur peut se retrouver. 
En compagnie d’une riveraine, nous avons même entendu des plombs retombés sur sa cuve en métal. Le niveau sonore de son jardin dépassait 70 dB et ce, pendant de longues minutes à voir les canards en panique dans le ciel.
Enfin, le comble de l’histoire : Des riverains nous ont signalé la présence de faisans bien différents des autres : des faisans vénérés. En vertu de la Loi sur la Conservation de la Nature (LCN), l’importation d’espèces exotiques envahissantes, dont font partie cette espèce de faisans, est bien interdite. Malheureusement, au moment du passage de l’Unité Anti-Braconnage sur place pour signaler l’infraction, cette espèce de faisan était introuvable sur place.

Image prise par des riverains sur place à Saint-Fontaine

genappe : lâchers de canards colverts

Le collectif Stop Dérives Chasse a été une nouvelle fois alerté par un lâcher massif de canards colverts sur un étang (situé en zone Natura 2000) de Genappe. Le garde-chasse y a lâché, selon ses chiffres, 1250 canards. Autrefois, on y chassait sur trois plans d’eau mais ceux-ci seraient trop remplis de plomb pour y lâcher des canards. La zone de l’étang fait à peine 1 ha de superficie… Les nuisances sont donc terribles pour les riverains (bruit permanent, pollution, odeurs) et pour la biodiversité (étang eutrophisé, poissons en manque d’oxygène, espèces d’oiseaux absentes…), en plus des considérations éthiques que ces chasses impliquent.

Saint-hubert : chasse au grand cerf pendant la période de quiétude

Alors qu’un arrêté ministériel établissait une zone de quiétude pour protéger la reproduction des cerfs pendant la période du brame sur le massif de Saint-Hubert, la chasse pouvait y être pratiquée. Cette contradiction apparente entre protection et activité cynégétique a suscité l’incompréhension des usagers de la forêt, privés d’accès à cet espace public.
 
A partir du 10 septembre, un arrêté ministériel interdisait l’accès à plus de 3500 hectares de forêts publiques sur le massif de Saint-Hubert. Cette mesure, prise en vertu de l’Article 14 du code forestier, visait à créer une zone de quiétude pour ne pas perturber la période cruciale de reproduction des cerfs, qui s’étend jusqu’au 30 septembre. Paradoxalement, alors que promeneurs, naturalistes et cueilleurs de champignons se sont vus refuser l’accès à ces zones pour préserver la tranquillité des cervidés, la chasse a commencé dès 7h sur les plaines de l’aérodrome de Saint-Hubert, soit à la minute l’ouverture de la saison, ce 21 septembre (voir photo ci-dessous datant du 19/09).
 
Cette situation s’apparente à une privatisation de fait de la forêt, la réservant potentiellement à la seule pratique de la chasse au détriment des autres usagers et de la protection de la faune.
 

Plus de 200 territoires de chasse fermés le week-end du 27 septembre en Wallonie

Enfin, 221 territoires (dont 216 inaccessibles au public) ont été chassés le samedi 27/09 alors que les battues n’étaient pas encore ouvertes. L’emprise des activités cynégétiques sur le territoire est énorme !
Agissez avec nous pour lutter contre ces dérives et faire réviser la loi à ce propos :
 
  • Envoyez-nous en privé les dérives de chasse dont vous avez été témoins !
  • Les actions de militance de Stop Dérives Chasse sont chronophages et nécessitent des moyens. Vous pouvez nous soutenir ! 
  • Partagez cette page via les boutons ci-dessous !
Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp

Sommaire

Notre collectif, regroupant plus de 80 associations a pour but de faire évoluer la loi sur la chasse afin qu’elle prenne en compte les diverses sensibilités de la société (bien-être animal, biodiversité, activités socio-récréatives en forêt). 

Associations fondatrices :

Inscrivez-vous à notre newsletter !

Inscrivez-vous à notre newsletter !

Soutenez-nous
Aidez-nous à mettre fin aux dérives de la chasse en Wallonie !
Inscrivez-vous à notre newsletter !

Agissez maintenant !

Agissez maintenant
Nom
Nom
Prénom
Nom
Ensemble, engageons-nous pour faire modifier la loi belge dont le fondement datant de 1882 ne tient pas compte des réalités du 21ème siècle en ce qui concerne:

  • la perte dramatique de biodiversité,
  • le bien-être animal,
  • les aspirations sociétales.

Oeuvrons tous ensemble pour enrayer la chute de la biodiversité wallonne en optant pour une meilleure gestion de la faune sauvage.

Chaque année, des centaines de milliers d’animaux meurent du fait de la chasse dont une bonne partie dans d’inutiles et atroces souffrances. Nous ne pouvons plus tolérer cette maltraitance de la faune sauvage.

Exigeons que le gouvernement mette fin aux dérives de la chasse qui déstabilisent l’ensemble des écosystèmes en mettant en oeuvre les dispositions législatives nécessaires pour réformer la chasse en profondeur en la mettant en concordance avec notre époque et les aspirations de la majorité des citoyens qui ne comprend plus que le bien-être animal ne soit pas mieux pris en compte.

Case à cocher